Chirurgie rénale chez un patient VHL

28 Fév 2014 | Traitements et recommandations

Professeur Arnaud Méjean- Urologue – Hôpital Européen Georges Pompidou – Paris

Février 2014

Avant d’intervenir chirurgicalement, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • la taille
  • le nombre
  • la localisation

Avant chaque intervention, chaque dossier de patient passe en commission pluridisciplinaire (urologue, néphrologue, radiologue).

La nature de la lésion est également importante, notamment dans la maladie de VHL car il en existe plusieurs types :     – les kystes

– les carcinomes à cellules claires

– les tumeurs kystiques

Deux techniques chirurgicales :                                                                                                                               

  • la néphrectomie partielle, qui se pratique pour des tumeurs volumineuses, centrales, avec des techniques de repérages complexes.
  • la néphrectomie totale qui est parfois nécessaire lorsque l’on ne peut laisser en place qu’un fragment de parenchyme dont on sait qu’il ne participera pas à la fonction rénale.

Les différentes voies d’interventions :                                                                                                                                 

  • la voie ouverte classique, traditionnelle, soit par chirurgie antérieure sous costale, soit par voie latérale que l’on appelle aussi lobotomie.
  • la voie cœlioscopique : le chirurgien manie les instruments à travers la peau par des orifices dans lesquels il introduit des trocarts. Cette technique, développée depuis de nombreuses années, reste imparfaite du fait de la complexité de la chirurgie partielle du rein.
  • la robotique : cette technique a permis d’améliorer incontestablement la néphrectomie partielle. Le robot est la prolongation des bras et des mains du chirurgien. Le procédé est le même que la coelioscopie. Le chirurgien introduit à travers la peau un instrument qui est une véritable « petite main » qui tourne sur elle-même, et c’est le robot qui tient les instruments. La vision tri-dimensionnelle (3D) facilite la chirurgie. Il y a deux caméras dans l’instrument d’optique, ce qui supprime la contrainte du relief.

La robotique est incontestablement une chirurgie de grande précision. Elle permet de réduire la cicatrice. Elle limite également les saignements par rapport aux chirurgies traditionnelles. Le taux d’analgésiques donnés aux patients est allégé. La durée d’hospitalisation est plus courte, et les patients reprennent rapidement une vie active.                            Cette technique représente un investissement pour un hôpital. Le temps opératoire est plus long ainsi que le temps d’apprentissage. Le coût d’intervention est d’environ 2500 €.

La chirurgie traditionnelle continuera d’exister et la surveillance reste de mise. Les patients ayant une petite lésion continueront à être traités soit par radiofréquence, soit par une simple surveillance de l’augmentation du volume tumoral.

Dans certains cas, heureusement rares, la bi-nephrectomie peut s’avérer nécessaire chez les patients ayant subi de multiples radiofréquences et interventions chirurgicales. Cela aboutit à une dialyse en attendant une transplantation.

Dans le cas de la maladie de VHL, ces situations restent exceptionnelles et nous prônons la chirurgie conservatrice.

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